Auteur/autrice : Catherine Hardy

Le théâtre àêtre à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts

Le château de Villers-Cotterêts (département de l’Aisne), ancienne villégiature du roi François Ier située au milieu de la très belle forêt de Retz, vient d’être magnifiquement restauré.

Le 30 octobre 2023, la Cité internationale de la langue française a ouvert ses portes dans ce château.

 

Le samedi 11 et le dimanche 12 novembre, en ce lieu, c‘est avec nous (le Théâtre Àêtre) et nos marionnettes, créées pour cette occasion, que les familles ont découvert la visite proposée par la Cité internationale de la langue française en ce lieu unique.  

En suivant les aventures de deux salamandres, la Salamandragonne et son acolyte la Salamandragore, enfants et parents ont voyagé de salle en salle à la rencontre de la langue française. 


Puis tous se sont retrouvés dans une très belle salle de ce château de Villers-Cotterêts pour participer à un atelier de fabrication et de jeu de marionnettes.

Catherine Hardy et Brieuc Segalen

Marionnettes légumes 2


Atelier Marionnettes Légumes, au studio, à Cœuvres, le 25 février 2023.
Du potager à la scène, et, pour ceux qui ont joué le jeu jusqu’au bout, de la scène à la casserole puis à l’assiette…
Les enfants ont fait leurs marionnettes, leur scénario, et mis en scène leur histoire devant les parents. Et les parents ont fait de même. C’était joli, joyeux et plein d’idées.

Éphémère et à refaire !

Victor Hugo, Cosette et La poupée qui mord

La poupée qui mord, que nous jouons en ombres et en poupées,  est un conte italien du XVIe siècle, publié dans un recueil d’histoires en deux volumes,  Les Nuits facétieuses (Le Piacevoli Notti), de Straparola. Cet ensemble de contes et de fables connut à l’époque un véritable succès européen, et inspira les grands auteurs de contes comme Grimm et Perrault.

Il inspira aussi Victor Hugo. Sa petite Cosette, comme la petite Anamandine de Straparola, pauvre et orpheline, découvre dans une vitrine une magnifique poupée, qui lui fait tout oublier, la faim et sa mission : rapporter du pain. Cosette se fait battre par les Thénardier comme Anamandine par sa sœur. Et si la poupée de Cosette ne remplit pas le pot de pièces d’or, tel l’âne de Peau d’âne, la petite fille trouve dans son sabot, comme par magie, un louis d’or (Jean Valjean est passé par là).

Voir cet article de Michel Manson :

La poupée de Cosette : quand Victor Hugo soulignait l’importance du jeu pour les enfants.

(The conversation, rubrique Éducation)

La poupée de Cosette, huile sur toile par Léon-François Comerre, conservé à la mairie de Trélon (Nord)

La poupée qui mord, Amandine et sa poupée, Théâtre Àêtre

Vos petits messages

Vendre sur internet, ça a un côté magique, ludique

Tout d’un coup quelqu’un, en province, ou en banlieue, peu importe, quelque part, nous découvre et nous envoie une commande…Comme nous ne sommes pas les rois de l’organisation ni du marketing, vraiment on ne sait pas comment vous êtes arrivés jusqu’à nous. Mais vous êtes là, et parfois même vous revenez, comme de lointains amis…

À lire votre commande, nous nous amusons à deviner qui vous êtes. Des grands-parents (comme nous) ? Une toute jeune maman ? Une tante, un oncle, une marraine ? Vous nous glissez quelquefois gentiment un indice : « ne joignez pas la facture, c’est un cadeau pour ma filleule ». Bon, nous ferons un emballage cadeau.

D’après les produits commandés, nous jouons encore aux devinettes. C’est pour qui ? 1, 2 ou 3 enfants pour ces 3 pyjamas ? Le jeu pour nous est alors de trouver le petit geste qui vous fera plaisir. Une petite carte, parfois une toute petite surprise de la part d’AETRE.

Vendre sur internet, ça pourrait paraître anonyme, glacial, mécanique, inhumain… pour nous, ça a un côté magique parce que vous nous envoyez des messages  en retour, et vous n’imaginez pas comme ça nous fait plaisir !


Valeria  Vi ringrazio per la correttezza e velocità di spedizione degli articoli da me ordinati.
La cura con cui allestite il pacco è molto piacevole e non usuale.
Grazie anche per il dono del segnalibro coniglio.
(Merci pour l’exactitude et la rapidité d’expédition des articles que j’ai commandés.
Le soin avec lequel vous préparez le colis est très agréable et peu commun.
Merci aussi pour le marque-page lapin.)

Danielle Nous avons reçu le colissimo, ce midi et nous vous en remercions. Nous avons découvert son contenu avec du rêve plein les yeux: les marionnettes, le projecteur, muni de piles, le marque-page en cadeau et votre gentille carte. Nous sommes très satisfaits par votre envoi.

Murielle : Bonjour Catherine. Merci pour la livraison et aussi pour le cadeau marque page ! Les pyjamas sont très mignons, mes petits fils vont adorer.

Amélie : Tous les pyjamas commandés rencontrent un franc succès… J’espère que tout va bien pour vous et votre famille. Merci

Amélie (encore) : Que d’attentions! Des cadeaux joliment emballés… une carte… un bonus… C’est vraiment adorable de votre part, surtout quand on ne peut être présente à l’anniversaire de sa filleule… Un grand merci

Shirley : Merci beaucoup pour l’emballage et le petit cadeau. Le destinataire est ravi.

Fabienne : J’ai tout reçu impeccable Merci.

Sophie : Le heaume est bien arrivé et merci pour les magnifiques plumes ! Cela va faire un heureux !

Hervé : J’ai réceptionné ce jour le projecteur d’ombres ainsi que le petit cadeau et la belle carte. Je tenais à vous en remercier et suis stupéfait par votre joyeuse correspondance que l’on ne retrouve pas sur certains sites (Voyez qui je veux dire). Je conserve précieusement votre adresse et la communiquerai auprès de mes ami(e)s. Encore merci.

J’aime ces sourires que nous échangeons ainsi.  Merci.

 

 

Le déguisement et les autres, être ou paraître

En cette époque de Carnaval, on se déguise pour parader, défiler, se lâcher… On est un autre pour la galerie, on peut se permettre de dire des bêtises, de faire des choses incongrues. On déploie des trésors d’imagination pour créer un costume loufoque ou magnifique, faire rire ou rêver.

Dans le quotidien des jeunes enfants, on n’a pas besoin du regard des autres pour se déguiser. Au contraire, ce regard gêne. Celui qui observe les joueurs, à moins qu’il ne sache se montrer très discret, ouvre une brèche dans le jeu. Il suffit de quelques accessoires pour être un  autre, pirate ou naufragé, ours ou chien, et le couffin devient bateau… Le jeu risque de se briser si un adulte, admiratif de tant de liberté, prend les joueurs en  photo. Conscients d’être observés, ils feront alors semblant d’être, non un ours et un chien dans un bateau, mais des enfants qui jouent à être un ours et un chien.

Souvent, pourtant, les enfants font appel à de plus grands pour se déguiser. Ils ont besoin d’un coup de main pour attacher un costume, trouver des accessoires, ils ont besoin d’encouragements, de complicité bienveillante. Ils se voudraient Aladin ou Reine des neiges et ne savent pas comment s’y prendre. Entre pairs, pas de souci, ils s’entraident et la phase de déguisement est vite dépassée, l’aventure ludique commence.

En revanche, le rôle d’accompagnateur n’est pas facile. On s’amuse à habiller l’enfant selon son désir, qu’on soit bon en couture ou capable de fouiner et de transformer cartons et tissus en matériaux de rêve. Mais jusqu’où l’accompagner ? « Te voilà déguisé, maintenant joue ! » ou, pire, « maintenant joue, je te regarde ». Nous avons beau y mettre toute notre tendresse, toute notre admiration, le jeu de faire-semblant se perd. Le jeu narcissique prend sa place. On court se regarder dans un miroir. Et la séance de déguisement se termine en photos sur un smartphone.

Quand la marionnette ouvre la bouche…

Quand la marionnette ouvre la bouche, elle grimace et se met à parler, à chanter peut-être, et c’est drôle…

La marionnette permet aussi de dédramatiser, de débloquer, de dépasser un obstacle.

Par exemple, imaginez un enfant qui ne veut pas manger (on a tous connu ça), voilà le chien qui ouvre grand la bouche pour avaler le contenu de la cuiller à sa place… et, après quelques va-et-viens entre l’enfant le chien, la soupe est avalée…

Imaginez un enfant qui boude et ne veut pas parler,, peut-être bien que le renard pourrait le faire rire et l’aider à s’exprimer ?

Imaginez un enfant qui refuse de se laver. La marionnette gant tient le savon dans sa bouche, et hop ! on se savonne !

 

Marionnette en tissu éponge bio, qui ne pose aucun problème d’entretien puisque c’est aussi un gant de toilette, vingt animaux sympathiques, à choisir dans la boutique AETRE et deux tailles, pour une grande ou une petite main.

Toujours vivant

C’est reparti ! Nous avons joué Le roi aux concombres doux à Laon le 18 juin. L’aontraide est un nouveau lieu qui s’est créé pendant la pandémie, et se construit peu à peu, à quelques pas de la cathédrale, avec une coopérative, des ateliers divers, une cantine, un coin café, dans une belle maison de la cité médiévale. C’était leur premier spectacle et notre première veillée de l’année. Grand sourire derrière nos masques !

Sur la mer du Corona

Être  confiné dans un petit appartement parisien, c’est un peu comme être à bord d’un bateau perdu au milieu de la mer. Il ne faut pas songer à sortir…

C’est particulièrement pour Lucien et ses parents, coincés entre quatre murs du Xème arrondissement, que nous avons imaginé cette histoire… Elle est également pour nos autres petits-enfants, et leurs parents, qui naviguent aussi en solitaires, même s’ils ont parfois un petit jardin pour se dégourdir les jambes et prendre le soleil. Et pour tous les enfants du monde…

Texte et dessins de Catherine, et gros travail de mise en forme par Brieuc.

 

Beau programme pour la fin de l’année

Les Veillées  continuent pour le Théâtre Àêtre, nous  avons raconté Le roi aux  concombres doux, en marionnettes d’ombres, au coin du feu à Meudon et Haramont  (soirées privées, 22 et 23 novembre 2019), et dans le cadre du festival du conte, d’Orly,  à la ludothèque Paul Eluard.

C’est à la Médiathèque  La Belle Gabrielle, au Coudray-Montceau, que nous avons joué Les boites de peinture, d’après Marcel Aymé le 30 novembre.

Et nousavons présenté notre spectacle pour les plus jeunes, Les trois ours, aux enfants de la Crèche La Ribambelle à Paris le 12 décembre.

Par ailleurs, nous avons  découvert un tout petit lieu délicieux, La curiosité, rue des Feuillantines, à Paris 5ème, où nous avons proposé une boutique éphémère le vendredi 13 et le samedi 14 décembre, avec les jeux et jouets Àêtre. Pour clore joyeusement cette vente, nous avont écouté Geneviève Cabannes, contrebasse, et Francis Gorgé, guitare, lors d’un apéritif-concert, Et Voilà !