La poupée qui mord, que nous jouons en ombres et en poupées, est un conte italien du XVIe siècle, publié dans un recueil d’histoires en deux volumes, Les Nuits facétieuses (Le Piacevoli Notti), de Straparola. Cet ensemble de contes et de fables connut à l’époque un véritable succès européen, et inspira les grands auteurs de contes comme Grimm et Perrault.
Il inspira aussi Victor Hugo. Sa petite Cosette, comme la petite Anamandine de Straparola, pauvre et orpheline, découvre dans une vitrine une magnifique poupée, qui lui fait tout oublier, la faim et sa mission : rapporter du pain. Cosette se fait battre par les Thénardier comme Anamandine par sa sœur. Et si la poupée de Cosette ne remplit pas le pot de pièces d’or, tel l’âne de Peau d’âne, la petite fille trouve dans son sabot, comme par magie, un louis d’or (Jean Valjean est passé par là).
Voir cet article de Michel Manson :
La poupée de Cosette : quand Victor Hugo soulignait l’importance du jeu pour les enfants.
(The conversation, rubrique Éducation)